Extrait d’une lettre du père Jean-Luc Gouiller adressée à ses parents et amis.


Nelson MandelaIl y a quinze jours (en décembre 2013), l’Afrique Australe (et bien plus) vibrait à l’unisson en se rappelant et célébrant Nelson Mandela, décédé à 95 ans, et devenu une “icone” de paix, de pardon et de réconciliation, après avoir passé 27 ans de sa vie dans une prison sur une île, loin des yeux de tous, avec ses compagnons de captivité. En 1994, il était devenu le premier Président Noir de l’Afrique du Sud qui, avec lui, sortait enfin du développement séparé des races pour devenir le pays “Arc-en-Ciel”. Les expressions de tristesse se sont mêlées aux célébrations pleines de vie, sur les places, dans des rencontres de tout genre, entre Chefs d’État de différentes tendances, et dans les lieux de prière les plus divers. Certaines de ses phrases resteront gravées dans les mémoires:
“J’ai chéri l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle tous vivent ensemble en harmonie et avec des chances égales. C’est un idéal que j’espère vivre et accomplir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je se suis prêt à mourir”.
Mais, bien sûr, l’admiration de qui que ce soit pour Mandela ne peut être vraie que si elle fait tache d’huile.
(Note du Webmaster : la photo ci-jointe a été prise à “l’Union Buildings” qui est le siège du Parlement en Afrique du Sud. La statue haute de 9 mètres représente Nelson Mandela invitant tous les Sud Africains à l’unité dans un geste d’accueil – à bras ouverts)
La Zambie, du temps de son premier Président, Kenneth Kaunda, a beaucoup fait pour soutenir l’émancipation  des peuples de l’Afrique Australe. Beaucoup de liens se sont ainsi tissés. La “Southern Africa Development Community” (Communauté de développement de l’Afrique Australe) est définitivement une réalité.
Le Gouvernement au pouvoir en Zambie depuis deux ans essaye d’appliquer son manifeste : développement de toutes les régions du pays, création d’une trentaine de nouveau districts, de gros efforts pour la justice sociale, lutte contre une corruption très insidieuse, insistance sur l’éducation, amélioration des services de santé, des habitations plus saines et plus adéquates. Mais le développement rural est encore à la traîne surtout question infrastructures, électricité, routes, régulation des marchés, etc. Tout cela se dit mais ce n’est pas suffisant. Les Nations Unies ont déclaré 2014, “l’année de l’agriculture familiale”. En Zambie, elle produit bien plus de la moitié de la nourriture nécessaire au pays.
Nous sommes en saison des pluies, elles ont mal commencé. Et cela fait plusieurs années de suite. Elles arrivent maintenant, en retard, mais la météo promet des pluies normales en janvier-Février en particulier.
(Note du webmaster : les pluies ont généralement été bonnes cette année.)
Quant à moi, voici quelques mots sur  mon emploi du temps:
Actuellement je ne suis pas très actif pastoralement. Mes activités de mise à jour cadastrale des propriétés du Diocèse de Chipata me prennent une partie de mon temps. Trop de dossiers traînent dans l’administration. Début Janvier, j’aurai l’arpentage de quelque huit propriétés du Diocèse,  en plusieurs endroits éloignés.
De plus, il y a un an, la “Province Australe” des” Missionnaires d’Afrique –pour la Zambie, le Malawi, le Mozambique et l’Afrique du Sud- m’a demandé de chercher une propriété  de quelque 10 hectares près de Chipata même, pour une nouvelle maison de formation des jeunes qui veulent nous rejoindre comme Missionnaires d’Afrique (P.B.). Il se trouve que Chipata est pas mal au centre surtout des trois premiers pays mentionnés. Cela aussi  m’a pris du temps et occasionné quelques surprises. Il ne faut pas faire d’erreurs, ni tomber dans le “magouillage”. Un groupe  de Lusaka s’est occupé de toutes les formalités. Les constructions commenceront sans doute en avril-mai prochains. Alors, entre temps, il faut suivre ce qui arrive et ce qu’il y à faire sur le terrain acquis.
 
Voilà pour cette fois. Je ne vous oublie pas, je n’oublie pas non plus ceux et celles qui nous ont quitté pour la Maison du Père, tout spécialement, cette année, Anne-Marie, la cinquième dans notre famille de onze.
Jean-Luc_GouillerJe n’ai pas oublié la belle rencontre familiale que nous avons eu une fois de plus l’an dernier, à Salavre – Verjon. Un grand merci.
Je n‘ai pas toutes les adresses Email, en particulier des neveux et nièces. Passez-leur de mes nouvelles et mes meilleurs vœux.
Jean-Luc Gouiller, M.Afr
(Note du Webmaster : extrait de la lettre du père Gouiller avec sa permission. Merci.) 

One thought on “Extrait d’une lettre du père Jean-Luc Gouiller adressée à ses parents et amis.

  1. ROXANE DAVID

    Ce n’est qu’aujourd’hui que je fais cette recherche sur le web pour vous retrouver.
    Nous nous sommes connus à Londres, cher père, en1965. Vous m’avez aidée à trouver une famille d’accueil pour faire mes études d’anglais . J’étais au pair et vous avez été d’un grand soutien (en mémoire de mon beau-frère que vous avez connu au service militaire James Ardouin. Malheureusement, il nous a quittés trop tôt d’un cancer du pancréas en 2004 .
    Mes études m’ont permis de travailler à Air France : mon rêve. J’ai souvent pensé à vous toutes ces années. J’espére que votre vie a été heureuse. Je vous embrasse
    Roxane Faudemer épouse DAVID

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